Lettre des Acteurs 58 : Edito

Le 12 septembre 2011, CHANTIER école a participé au lancement de la chaire « Développement humain durable et territoires » portée par l’école des Mines de Nantes et dirigée par Hélène Combe avec le parrainage d’honneur de Stéphane Hessel. Au-delà des symboles, être fondateur de cette chaire marque, pour le réseau, la volonté de confronter son quotidien au domaine de la recherche active.

En effet, la chaire s’est donné comme objet de travailler sur les nouveaux rapports à l’économie et à la consommation d’une part ; à la mondialisation par des territoires solidaires et responsables d’autre part.

Vaste chantier qui peut paraitre ambitieux et est ô combien d’actualité
dans ce contexte de mutation sociale et économique.

Lors du dernier éditorial, j’évoquais la frilosité de nos élus à regarder de près les solidarités en action sur les territoires. Or n’en doutons pas, ce sont les prémices d’un volontarisme aigu de voir l’économie se conjuguer au pluriel.

Vous êtes au sein du réseau des milliers à réfléchir, collaborer, agir sur
les territoires et ainsi apporter des preuves, après moultes expérimentations, que l’économie peu dépasser le simple objet de profits. Soyons demain encore plus nombreux et faisons le pari d’être 800 acteurs réunis au sein de ce réseau lors des septièmes rencontres en 2013 à Toulon.

Ce défi est le vôtre, il est urgent de poursuivre dans les territoires le
développement avec un H comme humain, à la veille d’élections présidentielles et législatives qui laissent présager que les transformations sociétales attendues ne seront pas au rendez-vous. Le manque d’audace des élus, mis à l’épreuve d’un lobbying financier puissant, nous le montre chaque jour.

Alors, sans hésitation, nous allons contribuer aux travaux de la chaire :
analyser, déconstruire, mettre à l’épreuve de débats cette économie de
proximité, portée par un tissu local. C’est l’exclusion insupportable de millions de personnes privées de leurs droits fondamentaux qui nous donnent la puissance de réussir là ou le fatalisme s’invite.

Nous avons avec nous les jeunes générations qui ont cette croyance
chevillée aux corps, que l’économie doit arrêter de servir les profits. Accompagnons ce mouvement du changement.

Jean-Pierre CAILLON, président de CHANTIER école